Idées reçues sur la santé mentale : démêlons le vrai du faux
La santé mentale est une composante essentielle de notre équilibre global, au même titre que la santé physique. Pourtant, elle demeure entourée de préjugés qui freinent la prévention et rendent plus difficile l’accès aux soins. Ces idées reçues peuvent aussi renforcer la stigmatisation et l’isolement des personnes concernées.
Voici quelques-unes des plus fréquentes.

« Les problèmes de santé mentale ne concernent que les autres »
Faux. La santé mentale nous concerne tous. Stress au travail, troubles du sommeil, anxiété passagère, burn-out ou dépression : chacun peut être touché, directement ou indirectement, à un moment de sa vie. Parler de santé mentale, c’est reconnaître que nous avons tous une « santé psychique » qui mérite attention et bienveillance, exactement comme nous prenons soin de notre corps.
« Il suffit de faire preuve de volonté »
Non. Les troubles psychiques ne sont pas une question de caractère ou de motivation. Tout comme on ne guérit pas une grippe par la seule force mentale, il n’est pas possible de « décider d’aller mieux » sans soutien approprié. La volonté joue un rôle, bien sûr, mais elle doit s’accompagner d’un accompagnement adapté : écoute, repos, ajustements de l’environnement de travail ou suivi médical.
« Consulter un psychologue, c’est pour les personnes faibles »
Au contraire ! Demander de l’aide est un signe de courage et de lucidité. Consulter un professionnel permet de mettre des mots sur ce que l’on traverse, de prendre du recul et d’apprendre à développer des stratégies pour mieux gérer les difficultés. C’est une démarche active, comparable à consulter un kinésithérapeute pour rééduquer son corps après une blessure.
« Les troubles psychiques sont rares »
Faux. D’après l’Organisation mondiale de la santé, une personne sur quatre connaîtra, au cours de sa vie, un trouble de santé mentale. Cela signifie que dans chaque équipe, chaque famille ou cercle d’amis, quelqu’un est concerné, parfois sans oser en parler. Plus nous en sommes conscients, plus il devient naturel de tendre la main à ceux qui en ont besoin.
En parler, c’est déjà agir. La santé mentale est l’affaire de tous. Briser les tabous, c’est favoriser un climat bienveillant où chacun peut exprimer ses difficultés sans crainte d’être jugé. Ensemble, faisons en sorte que le soutien psychologique soit perçu comme un réflexe de santé, au même titre que le suivi médical.